mercredi 22 mai 2019

L’hybridation : la combinaison prometteuse de la fabrication traditionnelle avec la 3D

L’hybridation : la combinaison prometteuse de la fabrication traditionnelle avec la 3D
L’époque où l’impression 3D était réservée seulement au prototypage semble révolue. Néanmoins, malgré ses nombreux avantages, la fabrication additive n’en est toutefois pas au stade de remplacer la fabrication traditionnelle. Ceci étant, de façon beaucoup plus subtile, elle s’insère petit à petit dans les process de fabrication « classiques » et autorise désormais une combinaison qui mérite l’attention : la fabrication hybride.

De fait, si la fabrication additive présente des avantages évidents, certains facteurs limitent actuellement son ambition de se substituer pleinement aux process traditionnels :
  • Coût encore non négligeable des imprimantes et des matériaux,
  • Les machines actuelles peinent à répondre aux contraintes en termes de taille et volume,
  • Des temps de fabrication encore relativement lents qui sont antinomiques avec une production en grandes séries,
  • Une finition des produits encore perfectible,
  • Et aussi une nécessaire formation des utilisateurs pour optimiser l’usage du procédé.

Loin de s’arrêter à ces quelques limites, des entreprises explorent la piste d’une combinaison des différentes technologies et s’intéressent à de nouveaux systèmes « hybrides » susceptibles de répondre aux exigences d’une production industrielle.

Selon la CIRP2 (Académie internationale pour l’ingénierie de production) la fabrication hybride pourrait être appréhendée selon deux orientations :
  • Une « définition ouverte » : un processus de fabrication hybride combine deux ou plusieurs procédés de fabrication où les avantages de chaque processus peuvent être exploités en synergie ;
  • Une « définition restreinte » : un processus hybride comprend une action simultanée de différents principes de production sur la même zone de traitement.

Également témoin de cette orientation, la dernière enquête de Sculpteo « The state of 3D Printing ». Parmi les constats de celle-ci (1 000 industriels ayant répondu) on note en effet que la fabrication additive est de plus en plus intégrée au sein du process global de fabrication : elle est estimée utile non seulement pour les activités de R&D et la conception mais aussi pour la production.

Ainsi, comme le souligne Giorgio Magistrelli (Expert en fabrication additive, gestionnaire d’entreprises et de projets) «dans de  nombreux secteurs industriels comme l’aéronautique, le médical, l’automobile ou l’énergie, la fabrication de pièces complexes nécessite l’utilisation de plusieurs procédés, tout en exigeant des interventions de post-traitement pour obtenir des tolérances standardisées et la finition des surfaces.

Une combinaison efficace des processus additifs et soustractifs améliore les caractéristiques et la commodité des deux techniques ».

En conclusion, si la fabrication additive a, jusqu’à présent, suivi une trajectoire de développement relativement traditionnelle, il est fort probable que sa maturité industrielle passera par l’hybridation c’est-à-dire sa pleine intégration dans les process de fabrication.

Sur 3DPRINT, de nombreux exemples seront témoins de cette évolution.

Pour en savoir plus :

Rédaction par Anne DELANSALUT